Ce n'était pas une vie ordinaire pour une jeune fille de onze ans : Lyra vivait, en compagnie de son dæmon Pantalaimon, parmi les Érudits du Jordan College, passant ses journées à courir dans les rues d'Oxford à la recherche éperdue d'aventures.
Mais sa vie bascule le jour où elle entend parler d'une extraordinaire particule. D'une taille microscopique, la Poussière - que l'on trouve uniquement dans les vastes étendues glacées des Royaumes du Nord - est censée posséder le pouvoir de briser les frontières entre les mondes, un pouvoir qui suscite effroi et convoitises...
Jetée au coeur d'un terrible conflit, Lyra sera forcée d'accorder sa confiance aux gitans et à de terribles ours en armure. Et, lors de son périlleux voyage vers le Nord, elle devra découvrir pourquoi son propre destin semble étroitement lié à cette bataille sans merci où s'opposent des forces que nul ne l'avait préparée à affronter.
Le Seigneur des empereurs est le second volet de la « Mosaïque sarantine », une émouvante méditation sur l'art et le pouvoir, sur les efforts des humbles et des puissants pour laisser une marque de leur passage, un souvenir à même de perdurer après eux. Tandis que ces personnages inoubliables évoluent dans un contexte spectaculaire façonné par une révolte violente et la réminiscence d'un passé glorieux, la foi et l'ambition, la duplicité et l'amour s'entrechoquent pour donner corps à une histoire à la fois complexe, convaincante et merveilleusement satisfaisante.
Crispin le mosaïste, après être enfin arrivé dans la légendaire Sarance, n'a plus qu'une hâte : mettre ses talents à l'épreuve sous la vertigineuse coupole du sanctuaire grandiose de l'empereur Valerius.
Mais, au pied de son échafaudage, la Cité regorge de rumeurs de guerre et d'intrigues pernicieuses tandis que de mystérieuses flammes vacillent dans les rues nocturnes avant de disparaître aussi vite qu'elles sont apparues.
Valerius a le regard tourné vers le couchant et le pays natal de Crispin. La manière dont il décidera de résoudre le problème de son empire fracturé pourrait avoir des conséquences terribles sur la famille de l'artisan et sur ses amis restés à Varène. Qui plus est, qu'il le veuille ou non, Crispin est lié à l'empereur et à l'impératrice Alixana, ainsi qu'à sa souveraine exilée à Sarance, la jeune reine Gisèle. Et ils sont nombreux, ses amis et ennemis (soldats, danseuses, auriges et même un terrifiant aristocrate) qui contrarient sa volonté de se tenir à l'écart du pouvoir. À Sarance, semble-t-il, personne ne peut s'isoler facilement de l'agitation de la cour et de la société. Personne ne peut non plus oublier la présence toujours prégnante du monde des esprits.
Arrive par ailleurs dans la capitale impériale, comme Crispin dans le premier volume, un voyageur venu du levant cette fois. Rustem de Kerakek, habile médecin, qui pour avoir sauvé la vie du roi des rois s'est fait ordonner en guise de « récompense » d'aller espionner la cour de Sarance. Dès l'instant où il pose le pied dans les rues de la Cité, son destin semble lui échapper. En luttant pour trouver sa place, pour déterminer les loyautés de chacun et définir un équilibre entre les exigences de la médecine et de la mort, lui aussi se sent irrésistiblement pris au piège des subtilités de Sarance.
Lors du commerce triangulaire, quand une femme tombait enceinte sur un vaisseau négrier, elle était jetée à l'eau. Mais en fait, toutes ces femmes ne sont pas mortes. Certaines ont survécu, se sont transformées en sirènes et ont oublié cette histoire traumatique. Un jour, l'une d'entre elles, Yetu, va leur rappeler.
Rivers Solomon est une personne transgenre, née aux Etats-Unis, qui vit désormais en Grande-Bretagne. Elle a rencontré le succès avec son premier roman : L'incivilité des fantômes.
Ils sont trente mille.
Ils voyagent depuis soixante millions d'années.
Leur mission : déverrouiller la porte des étoiles...
Avez-vous jamais pensé à eux ?
Aux Progéniteurs, aux Précurseurs - qu'importe le nom que vous leur avez choisi cette semaine -, ces dieux anciens disparus qui ont laissé derrière eux leurs portails et leurs autoroutes galactiques pour votre plaisir ? Avez-vous jamais cessé de vous demander ce qu'ils ont vécu ?
Pas d'hyperespace de seconde main pour eux. Pas d'épaules de géant sur lesquelles se dresser. Ils rampent à travers la galaxie, pareils à des fourmis, en sommeil pendant des millénaires, se réveillant juste assez longtemps pour lancer un chantier d'un système solaire à l'autre. Ils vivent au fil d'instants répartis le long des millions d'années, au service d'ancêtres morts depuis une éternité, pour des descendants n'ayant plus rien de commun avec eux. À vrai dire, ce ne sont pas des dieux mais des ouvriers, des hommes des cavernes vivant dans des astéroïdes évidés, lancés dans une mission sans fin pour étendre un empire posthumain qui ne répond même plus à leurs appels...
Les neuf histoires qui constituent ce livre brillent à la fois par leur originalité et leur universalité. Des questions ancestrales - l'homme dispose-t-il d'un libre arbitre ? si non, que peut-il faire de sa vie ? - sont abordées sous un angle radicalement nouveau. Ted Chiang pousse à l'extrême la logique, la morale et jusqu'aux lois de la physique pour créer des mondes inédits dans lesquels les machines en disent long sur notre humanité.
Auréolé d'un immense succès critique et commercial aux Etats-Unis, Expiration est en cours de publication dans vingt et un pays, installant définitivement son auteur parmi les écrivains américains les plus importants.
Depuis l'épopée des Cent - les premiers explorateurs -, des générations d'hommes et de femmes ont transformé en colonie durable ce qui n'était au départ qu'un avant-poste à l'existence bien ténue. Les Martiens, ce sont tous ces humains qui luttent pour faire de la planète rouge un refuge stable, une nouvelle contrée prête à accueillir les colons terrestres. La science a évolué, la longévité s'est accrue, tous les espoirs pour l'humanité sont permis. À travers plusieurs destinées humaines, on aperçoit un magnifique tableau de cette planète qui fait tant rêver et qui a tant à offrir. Demain, nous serons peut-être ces Martiens.
Au milieu des années 1970, à la manière d'un rêve, Jacques Abeille s'engageait dans l'exploration d'un monde imaginaire en écrivant un roman : Les Jardins statuaires. Depuis, de livre en livre, s'élabore l'univers extraordinaire des Contrées, avec ses règles et ses fantasmagories.
Les Carnets de l'explorateur perdu est considéré comme le sixième roman du « Cycle des contrées ». Il regroupe les récits de Ludovic Lindien, un homme avide de connaissance, un aventurier anticonformiste qui parcourt inlassablement les Contrées. De l'origine de la parole à la cosmogonie des peuples du désert, de l'organisation armée des cavalières aux cérémonies orgiaques des Hulains, de la forêt de la Louvanne en passant par une terre mystérieuse où veillent des statues, Ludovic Lindien veut être un témoin de cette vaste succession de territoires où coexistent plusieurs cultures et civilisations. Voici les carnets d'un homme qui fut hanté depuis l'enfance par une crainte obsédante de perdre la mémoire, voici la vie révoltée d'un explorateur qui s'est perdu dans sa légende.
Il y a près d'un demi-siècle, Jacques Abeille inaugurait le « Cycle des contrées » avec Les Jardins statuaires. Après des années d'attente, cette fresque immense de la littérature française s'achèvera à l'automne 2020 avec cet ultime roman, La Vie de l'explorateur perdu.
Au milieu des années 1970, à la manière d'un rêve, Jacques Abeille s'engageait dans l'exploration d'un monde imaginaire en écrivant un roman : Les Jardins statuaires. Depuis, de livre en livre, s'élabore l'univers extraordinaire des Contrées, avec ses règles et ses fantasmagories. Après des années d'attente, La Vie de l'explorateur perdu vient clore enfin cette fresque immense de la littérature française. Il est le roman des origines et celui de la fin. C'est l'heure des dernières étreintes et de l'ultime révolte, de l'ultime énigme et des derniers témoins. Adieu le Haut Plateau, Terrèbre, les Jardins statuaires et les enfants d'Inilo. Nous voilà quittant l'immensité des contrées, courant derrière les fantômes de Barthélemy Lécriveur et de Léo Barthe, faisant nos adieux à Ludovic Lindien, cet être inépuisable qui toute sa vie n'a pu respirer qu'en dehors du lieu étroit où sa vie l'a confiné. Désormais, sur ce monde, la lumière s'éteint.
« Folie, dira-t-on à bon droit de cette étrange amitié dans laquelle chacun incarnait le contre-type de l'autre. Avais-je été soucieux sans cesse de laisser à Ludovic la plus grande place ou était-ce mon exaspérante réserve qu'il s'était efforcé de combler ? Nous espérions peut-être que l'un des deux accèderait à la vie. Cet effort nous paraissait généreux. A-t-il pu croire que dans la fin de ses voyages je trouverais mon épanouissement ? Avec sa disparition il m'a supprimé. Le petit bateau dont la coque bleue s'est ternie sur l'étagère de mon bureau jamais plus ne naviguera. On ne rencontre jamais son ombre. »
Une traduction inédite en français de Stella Benson, admirée par Virginia Woolf et injustement méconnue en France. Dans la lignée d'oeuvres de romancières telles que Silvia Townsend Warner, son univers magique préfigure celui de Mary Poppins ou Harry Potter. Mêlant humour et sorcellerie dans le contexte social difficile de la première guerre mondiale, cette fiction inclassable propose un regard réinventé sur un Londres mi-réel, mi-fantastique, exaltant les vertus de l'indépendance et la fonction réparatrice de la magie.
Les Éditions Rue Saint Ambroise poursuivent leur bibliothèque idéale des grands nouvellistes par l'un des écrivains les plus influents du XXème siècle, un auteur qui a transformé le récit d'horreur en une nouvelle manière de percevoir la place de l'homme dans l'univers : H. P. Lovecraft Ce recueil contient huit des meilleures nouvelles de H. P. Lovecraft, proposées dans une traduction bien plus respectueuse de la langue sinueuse et précise de l'auteur.
Traductrices : Isabelle Barat, Nathalie Barrié et Anaïs Courdouan.
Dix spécialistes, scientifiques, philosophes et linguistes se penchent sur le chef-d'oeuvre de Frank Herbert et dissèquent l'un des plus grands monuments de la science-fiction mondiale.
écologie, biologie, histoire des religions, astronomie, science politique ou chimie : de l'épice de longue vie aux fameux vers géants des sables, des mystères des Fremen aux arcanes de l'ordre féminin du Bene Gesserit en passant par les pouvoirs de la Voix, DUNE révèle ses secrets sous le prisme de la science !
Winslow, Arizona. Deux agences du renseignement y ont dépêché leur meilleur élément. Il y a le Signaleur, un homme désabusé, brûlé aux secrets défense d'un nombre d'administrations qu'il ne peut même plus compter. Et il y a Immacolata Sexton, un mythe vivant, une femme à la réputation proprement terrifiante - si elle n'était pas humaine, le Signaleur n'en serait pas plus étonné que cela... Leur mission ? Enquêter sur une secte dont on vient de retrouver les membres à l'état de cadavres horriblement mutilés au coeur du désert. Une femme en a réchappé. Persuadée d'être investie d'une mission sacrée, elle représente peut-être une bombe à retardement pour l'humanité toute entière... Car dans les tréfonds ténébreux du Système solaire, la sonde New Horizons s'approche de Pluton. Or, nul ne sait ce qu'elle va vraiment trouver aux abords de la planète naine...
Trois tireurs armés jusqu'aux dents lâchés dans un « environnement » public aléatoire délimité. Un but : abattre le plus de personnes possible. Une promesse : un énorme paquet de fric pour celui qui quitte les lieux indemne. Si l'une des « cibles » met hors d'état de nuire l'un des tireurs et survit, une part du pactole lui échoit. Des règles simplissimes, et des dizaines de drones qui filment le tout pour le plus grand bonheur de millions de spectateurs hystérisés, d'annonceurs aux anges et de John McDean, producteur et chef d'orchestre de Vigilance, le show TV qui a résolu le problème des tueries de masses aux États-Unis...
« Si l'Amérique ne fabrique plus grand-chose, elle produit à coup sûr quantité d'enfants morts : abattus à l'école, chez eux, sur les terrains de jeux ; abattus par des flics, par eux-mêmes, par leurs parents, par d'autres enfants... Des tas et des tas de petits corps angéliques, tous perforés par des balles, tous immobiles, froids, parfaits. »
Dans l'Amérique rurale et délabrée d'un avenir proche, Flynne Fisher vit en participant à des jeux vidéo pour le compte d'accro fortunés. Un soir, au cours d'une session située dans un Londres déserté, elle assiste à une mort d'un réalisme saisissant :
Il ne s'agissait pas d'un jeu. Le futur qu'elle a vu est bien réel, elle a été témoin d'un meurtre et est désormais menacée par des inconnus vivants dans cet avenir.
À travers l'histoire d'une jeune femme ballottée entre deux mondes, Périphériques entremêle deux futurs - les États-Unis d'avant l'effondrement et un Londres post-apocalyptique - pour tisser un récit critique du présent.
Périphériques joue d'un présent situé dans notre futur, et d'un passé qui est notre très proche avenir, après la catastrophe inévitable désignée avec ironie par le Jackpot, dans des mondes parallèles qui communiquent pour ne pas coïncider. Dans l'avenir, les périphériques sont nos extensions, des androïdes manipulables à distance, comme des corps humains télécommandés, qui permettent de visiter le passé, et donc de le modifier. Les humains du futur tentent ainsi de réparer leur passé, comme une culpabilité rétroactive.
Gibson use ici, sur un mode littéraire, de toute la culture SF, futur dystopique, technologie, voyage dans le temps et monde parallèle, à travers de beaux personnages très proches de nous.
Dans un monde où la société est devenue artificielle, les intelligences artificielles pourraient-elles faire société ?
Quatre personnages - un trader, une chanteuse pop, un ancien tireur d'élite, une joueuse de jeu vidéo multijoueurs : chacun croit jouer pleinement sa carte sur l'échiquier de la société sans percevoir qu'il est piégé dans des fictions confortables dont il n'est pas le seul acteur.
Plus un. Hans / Joachim dont ils croisent tous la route. Ce mystérieux jeune homme, tantôt séduisant, tantôt menaçant, est décidé à confier le destin de nos sociétés à des machines. Ce qui va contraindre nos personnages à coopérer, à se rencontrer pour empêcher l'irréversible.
Et des IA...
Surveillance globale et respect de la vie privée sont au coeur de ce roman qui se joue aussi de nous, car l'auteur est lui-même illusionniste hors pair.
Après L'Espace d'un an et Libration, Archives de l'exode est le troisième volume de la série du « Voyageur » . Des romans qui se lisent indépendamment.
Les derniers humains ont fui la Terre voici des générations, et un jour la Flotte d'exode a atteint son but : trouver un nouveau foyer pour l'humanité. Mais, au fil des siècles, la flotte est elle-même devenue une patrie, et certains ont décidé d'y rester. Une culture, des traditions, dont d'ailleurs les plus jeunes aspirent parfois à se libérer ; ils rêvent de planètes comme leurs aïeux rêvaient d'espace.
Les habitants y recyclent tout, des moteurs aux cadavres de leurs proches. Après un accident à bord, certains commencent à craindre que la Flotte ne soit pas éternelle.
Une ethnologue à tentacules, un homme qui rêve d'intégrer la Flotte, un adolescent qui rêve de la quit- ter, une archiviste vieillissante qui a connu l'époque où les Humains étaient des parias, une soignante solitaire qui prend soin des morts, et Tessa, soeur d'Ashby, le capitaine humaniste de L'Espace d'un an : autant de voix qui, humaines ou non, nous racontent le senti- ment d'appartenance à un groupe, le besoin central de trouver une place, dans la galaxie ou dans les coeurs.
Des gens ordinaires ; des vies ordinaires : uniques et précieuses.
Becky Chambers nous propose un roman cha- leureux et plein d'une sagesse tendre ; la souffrance existe, la peur et la violence, mais le texte palpite tou- jours d'une confiance délibérée.
À quoi sert un vaisseau quand on peut s'installer sur une planète et s'intégrer à la culture du melting-pot galactique ? Pourquoi rester ? À quoi sert une identité, une culture ? Qui est-on lorsqu'on va ailleurs ?
ISBN 979103600218 - 384 p. - 21,90 € Illustration : Clémence Haller / EN COURS Traduction : Marie Surgers
Dans un futur proche ravagé par la pollution, un vieil homme nous raconte qu'une Corneille nommée Dar Duchesne - la première de tous les temps à avoir porté un nom - lui a raconté ses nombreuses vies et morts au pays de Kra...
- Kra est une épopée de l'anthropocène.
La Corneille, oiseau de mauvais augure, égoïste et chapardeur, mangeur de cadavres ? Nous décrions une espèce avec laquelle nous coexistons et qui a géré nos déchets et nos morts depuis le début de l'humanité.
Or, dans ce roman, on en apprend beaucoup sur la Corneille, qui a tant appris de nous. Qui vit en communauté. Qui n'est pas un oiseau migrateur, mais se déplace, se repose, se déplace à nouveau et revient au nid. Et on en apprend beaucoup sur nous, puisque la Corneille est notre commensal.
- Kra est un livre miroir.
Dar Duchesne s'interroge, nous interroge, sur la mort et le rapport à nos morts ; ce faisant, il bâtit une histoire où s'occuper des morts, et vouloir les faire revivre par la mémoire, équivaut à faire l'expérience du temps et à entrer dans l'Histoire, et en littérature.
- Kra est un mythe.
La mélancolie inhérente à l'histoire de Dar Duchesne se réalise avec une autodérision du personnage, qui apporte des touches de légèreté en contrepoint du lyrisme de son auteur. D'un sujet sombre, il parvient à nous émerveiller. Et c'est du règne de la nature que sort une fresque poétique magistrale.
- Kra est un pont, qui nous donne l'espoir que le monde qui a déjà tant évolué le peut encore. Sa geste nous soulage de l'inévitabilité de la mort. Son conte nous enjoint au changement.
Un roman de la trempe de Jonathan Strange & Mr.
Norrell de Suzanna Clarke.
Quatre personnes, quatre planètes : un groupe d'astronautes part en mission pour explorer des planètes susceptibles d'abriter la vie. Hommes et femmes, trans, asexuels, fragiles, déterminés, ouverts et humains, ils représentent la Terre dans sa complexité.
Au fil des ans et des atterrissages, ils découvrent des animaux étranges, de « simples » bactéries, et les dilemmes éthiques de l'explorateur bienveillant mais forcément intrusif. Observer, c'est influencer. Exister, c'est agir. Il faut savoir jusqu'où aller trop loin ; pour rencontrer l'Autre, il faut le mettre en danger.
Quand une catastrophe s'abat sur la Terre si lointaine, une grande question s'impose à eux. Que faire ? Rentrer pour unir leurs maigres forces à celles des survivants et, peut-être, reconstruire ? Ou rester, prolonger la mission, continuer à découvrir pour expédier sur Terre des rapports que personne sans doute ne pourra plus consulter ? À quoi sert d'explorer si on est seul - l'amour de la science est-il une fin en soi ?
L'étoffe dont sont tissés les vents est une analyse littéraire, subjective et philosophique de La Horde du Contrevent, le roman culte d'Alain Damasio. Elle est présentée dans cette édition avec "Ex(h)orde" et "Le conte du Ventemps", "scènes coupées" inédites du roman d'Alain Damasio, et divers textes complémentaires permettant d'éclairer et interpréter cette oeuvre incontournable.