Vous rêvez d'aventure, de grands espaces, de liberté ? Découvrez comment Matias Corea a franchi le cap et entraîné son meilleur ami dans le voyage de sa vie - un road trip à moto de Brooklyn au fin fond de la Patagonie. 6 mois sur les routes, 13 pays traversés, 32 000 km parcourus sur deux BMW R80 G/S.
Dans ce très beau livre, Matias raconte la préparation méticuleuse de ce périple : le choix du bon modèle de moto, comment préparer son sac, planifier son itinéraire, où camper, mais surtout comment préparer son esprit à une telle expérience !
Ses photos saisissantes illustrent les moments les plus forts de l'expédition, son émerveillement face aux paysages grandioses, ses rencontres mais aussi les coups durs et moments de solitude.
Un récit captivant pour tous les amoureux de grand voyage.
On aime beaucoup, aujourd'hui, les prévisions et bien peu le hasard, on vit, voyage, part même à l'aventure avec des certitudes, alors la chance ne sait où se mettre, elle reste abandonnée là, sur le bas-côté.Pourtant, j'ai trouvé en elle une charmante compagne de route - elle, la chance, qui entraîne dans son sillage d'innombrables rencontres et questionnements en tous genres.Quant au «où» et au «comment», sachez que tout se déroule dans des camions et voitures, aux côtés de conducteurs qui m'ont prise en auto-stop au fil de leurs contrées sud-américaines, sur un itinéraire de précisément 9356 kilomètres.
Situé à trois quart d'heure de marche du village d'Akunnaaq, au Groenland, le Manguier, ancien remorqueur transformé en navire d'expéditions, se laisse prendre volontairement par la banquise. Dans la baie, une trentaine de maisons colorent le village parmi cette vaste étendue blanche où plusieurs hameaux ne sont plus que des lieux fantômes. Appareil photo visé au poignet, la photographe Férial a vécu un temps sur le navire, aimantée par la beauté polaire et la culture inuite.
Elle y a découvert ce monde gelé, faussement inhabité par une faune discrète. Au-delà de l'esthétique de ses clichés, des réflexions poétiques et engagées sur ce territoire, elle en a ramené un véritable cri du coeur face au dérèglement climatique. "Nuna" , la terre des hommes, n'appartient pas aux hommes ? ; elle leur est seulement prêtée. Face à l'urgence de conserver toute cette beauté, le moment est donc venu de mettre en oeuvre notre propre passage à l'âge adulte et se souvenir que l'avenir se contruit aujourd'hui.
En 1984, Bruno Manser, jeune suisse opposé à la société industrielle, découvre son paradis perdu : la forêt pluviale de Bornéo et ses habitants, le peuple Penan avec lequel il vivra pendant 6 ans.
Face aux tronçonneuses et aux bulldozers des compagnies forestières qui déboisent ce territoire, Manser se lance dans l'activisme et consacre sa vie à la défense de la forêt tropicale et les droits des peuples indigènes.
Disparu au cours de son dernier voyage au Sarawak en mai 2000, il est officiellement disparu et présumé mort en 2005...
Ce livre retrace la vie de ce personnage étonnant et hors-norme devenu un héros malgré lui.
L'intégralité des bénéfices de ce livre sera reversée au Bruno Manser Fonds.
Geoff Dyer hait les voyages et les explorateurs... Anti-récit de choses vues aux confins du monde, voici un singulier mélange de carnets de route, de reportage et d'essais. Que ce soit dans les rues de Los Angeles, en plein désert du Nouveau-Mexique, devant la tombe de Gauguin en Polynésie ou aux portes de la Cité interdite, ce n'est pas tant l'exotisme ou la découverte qui prévalent ici qu'une drôle de façon de répondre à l'unique question, au fond, qui taraude le voyageur : qu'arrive-t-il lorsqu'on sort de notre zone de confort pour affronter l'imprévisible ? Comparable aux récits de John Berger, ce recueil inédit d'un écrivain majeur et pourtant méconnu nous offre, au fil de ses pérégrinations, une leçon d'écriture autant qu'un réjouissant petit traité de désinvolture.
Brillant, drôle, assez désabusé, follement intelligent, Ici pour aller ailleurs est un livre rare où l'auteur s'acharne à être là où on ne l'attend jamais, un bréviaire pour voyageurs en fauteuil.
Les deux livres de Sébastien de Courtois, Un thé à Istanbul et Lettres du Bosphore, disponibles en poche dans un coffret, cadeau idéal pour ceux qui souhaitent découvrir la Turquie au-delà des clichés.
Un thé à Istanbul.
À la rencontre de l'âme d'Istanbul, une ville fascinante à la croisée des mondes. L'auteur, fin connaisseur et lui-même stambouliote, nous convie à une promenade littéraire, artistique, historique et contemporaine au gré d'une déambulation dans ce joyau du Bosphore.
Lettres du Bosphore.
Sébastien de Courtois réside depuis longtemps en Turquie et raconte la vie quotidienne des Stambouliotes qu'il côtoie. Ces chroniques de la vie quotidienne, sensibles, emplies de chaleur et d'humanité, à la rencontre des habitants de l'ancienne Constantinople, sont loin du prisme forcément parcellaire et du marasme décrits par les médias français.
Un coucher de soleil dans les Alizés, les nuances de gris d'une dépression dans les mers australes, l'émotion au passage du Cap Horn. A la veille de larguer les amarres pour un deuxième Vendée Globe, le tour du monde en solitaire et sans escale - un Everest pour un marin -, Fabrice Amedeo nous livre un témoignage littéraire fort sur cette connexion au monde que permet le voyage sur les océans, loin de la terre et des contrées habitées.
Le large offre cette possibilité de retrouver le rythme du cosmos, d'expérimenter un nouveau rapport au temps, une autre manière de raisonner et surtout la faculté de faire dialoguer son monde intérieur avec le monde extérieur, celui que nous cachent trop souvent nos sociétés modernes. L'expérience esthétique et l'aventure permettent également une réflexion personnelle et originale sur la solitude, la liberté, le rapport retrouvé à l'Etre.
Loin d'un récit de course, ce livre aurait pu être écrit dans un désert ou en haute montagne. Il tente de partager l'indicible des expériences de l'homme seul face à lui-même, face à ses défis et face à la nature.
Pendant vingt-cinq jours, dans la pluie, le vent et le froid, en l'absence de tout sentier, François Garde et ses trois compagnons, dont les photographes Bertrand Lesort et Michaël Charavin, ont réalisé la traversée intégrale de Kerguelen à pied en autonomie totale. Une aventure unique, tant sont rares les expéditions menées sur cette île déserte du sud de l'océan Indien aux confins des quarantièmes rugissants, une des plus inaccessibles du globe. Cette marche au milieu de paysages sublimes et inviolés, à laquelle l'auteur avait longtemps rêvé, l'a confronté quotidiennement à ses propres limites. Mais le poids du sac, les difficultés du terrain et du climat, les contraintes de l'itinérance, l'impossibilité de faire demi-tour n'empêchent pas l'esprit de vagabonder. Au fil des étapes, dans les traversées de rivières, au long des plages de sable noir, lors des bivouacs ou au passage des cols, le pas du marcheur entre en résonance avec le silence et le mystère de cette île et interroge le sens même de cette aventure.
Une tempête à effrayer les âmes les mieux trempées, de mystérieux naufragés perdus dans les tréfonds du Pacifique oriental, la vie en milieu confiné d'un patrouilleur austral lancé sur les mers tumultueuses des 40èmes rugissants, tous ces textes - et quelques autres - écrits par neufs des vingt « écrivains de marine » français, nous rappellent une chose fondamentale : la mer a toujours été, est encore, et sera longtemps pour les hommes, l'un de leurs cinq « territoires d'aventure », à l'égal de ces autres espaces naturels que sont la montagne, le désert, la jungle et le ciel.
Avec des textes de Sylvain Tesson, François Bellec, Loïc Finaz, Patrice Franceschi, Olivier Frébourg, Patrick Poivre d'Arvor, Emmelene Landon, Dominique Lebrun et Jean Rolin.
Le 12 août 1819, l'Essex appareille avec vingt hommes à bord, en vue d'une chasse à la baleine dans le Pacifique. Après plusieurs mois de pêche, le navire, en plein océan, est attaqué par un cachalot géant. Le bâtiment sombre en quelques minutes et l'équipage se répartit sur trois canots. Leur odyssée va durer quatre-vingt-treize jours. Il y aura huit survivants.
Owen Chase, commandant en second, publie ce livre à son retour. Un témoignage à couper le souffle sur les baleiniers, sur l'enfance de l'Amérique, mais aussi sur l'exil et la solitude, sur la capacité animale de l'homme à supporter, au nom de la survie, ce qui ne doit pas l'être.
Le récit qui enfanta Moby Dick.
Un livre foudroyant, qui transporte en pleine lumière de l'Alaska, dans les vents violents de l'île de Westray puis dans l'intimité de la narratrice, avec pudeur.
Kathleen Jamie s'exprime par des récits lumineux et trépidants où elle observe la nature, les êtres et le passé.
Ses textes sont autant d'histoires autobiographiques, où chaque mot est pesé, autour de la notion du vivant. Sans jamais donner de leçon écologique, elle parle d'une vie où les voyages ne sont pas du tourisme et où la vie simple n'est pas une vie de privation.
Strates offre d'abord le récit des aventures d'une femme dont l'horizon et les possibilités se sont étendus à la suite du départ de ses enfants. Elle participe alors à de longues fouilles archéologiques chez les Yupik en Alaska et sur l'île de Westray en Écosse. Les vestiges de ces deux cultures mettent à nu le rapport des habitants à leurs ancêtres et les surprenantes analogies entre la vie de ces deux générations d'Hommes.
On accède au monde souterrain par le tronc fendu d'un vieux frêne...
« Underland », c'est le monde d'en bas, les lieux où hommes et femmes enfouissent leurs secrets honteux ou merveilleux.
Pendant plus de sept ans, l'écrivain Robert Macfarlane a visité des sites souterrains : un laboratoire caché dans une mine de sel sous la mer, des grottes norvégiennes abritant des peintures rupestres mystérieuses, les profondeurs de glaciers d'où surgissent des icebergs monstrueux.
Tout ce que nous entreposons, cachons, jetons, laissera une empreinte dans la terre. Quel sera notre legs géologique aux générations futures ?
En explorant notre rapport au sous-sol, Robert Macfarlane nous transmet un savoir riche, poétique et précieux.
Mêlant littérature, science et récit de voyage, Underland est une odyssée puissante qui résonne longtemps après qu'on en a achevé la lecture.
« Au fil de l'ascension, une belle montagne, sur l'autre versant de la vallée, se révéla progressivement dans toute sa masse et m'apparut comme un cône gigantesque : elle "prit forme" tandis que je m'élevais, son dessin d'ensemble ne me devenant perceptible que quand j'eus atteint une certaine altitude. Voici l'intérêt de prendre de la hauteur : la forme du monde, cachée pour le passant des fonds de vallée, nous apparaît miraculeusement à mesure que nous montons. Elle devait être assez somptueuse cette montagne, car je me rappelle m'être émue d'un petit banc, vraiment tout seul sur un épaulement, posé devant la majesté de la chaîne comme au bord de l'infini ».
Belinda Cannone est une marcheuse, et même lorsqu'elle danse, elle marche encore puisqu'elle pratique le tango. La randonnée de haute montagne, dans les Alpes surtout, a constamment nourri son imaginaire, sa vision du monde et ses métaphores. Ce nouvel essai, qui s'inscrit dans le prolongement de S'émerveiller et de Un Chêne, enrichit sa réflexion sur les manières d'habiter poétiquement notre monde fragile.
Si Cédric Gras s'est décidé à raconter la vie des frères Abalakov, deux alpinistes russes des plus héroïques de leur génération, c'est après avoir découvert qu'ils avaient été victimes des purges staliniennes. Comment Staline a-t-il pu faire arrêter ces figures glorieuses, chargées de porter le marxisme au plus haut des sommets ?
Orphelins sibériens, ils pratiquent l'escalade avant de devenir des alpinistes aguerris. Entre Caucase et Asie centrale, ils multiplient les expéditions jusqu'à gravir, dans les années 1930, les vertigineux pic Staline et pic Lénine, au nom du pouvoir. Dans ce monde où l'alpinisme était dicté par l'idéologie d'un monde nouveau, la conquête de territoires et la guerre, Vitali Abalakov sera pourtant victime de la Grande Terreur et des purges en 1938. Libéré et amputé de nombreuses phalanges suite à une tempête en altitude, il reprendra le chemin des cimes et reviendra au plus haut niveau. Son frère Evgueni sera lui retrouvé mort en 1948. Il préparait une ascension à l'Everest.
Russophone et familier de l'Eurasie, Cédric Gras a enquêté, des archives du KGB au pic Lénine, pour reconstituer le destin exceptionnel et dramatique de ces deux frères indissociables puis désunis, mais qui ont traversé le siècle rouge en rêvant de conquérir l'Everest au nom de l'URSS.
« J'ai fini par y aller vraiment, dans l'Himalaya. Non pour escalader les sommets, comme j'en rêvais enfant, mais pour explorer les vallées. Je voulais voir si, quelque part sur terre, il existait encore une montagne intègre, la voir de mes yeux avant qu'elle ne disparaisse. J'ai quitté les Alpes abandonnées et urbanisées et j'ai atterri dans le coin le plus reculé du Népal, un petit Tibet qui survit à l'ombre du grand, aujourd'hui perdu. J'ai parcouru 300 kilomètres à pied et franchi huit cols à plus de 5 000 mètres, sans atteindre aucun sommet. J'avais, pour me tenir compagnie, un livre culte, un chien rencontré sur la route, des amis : au retour, il me restait les amis. » Paolo Cognetti Traduit de l'italien par Anita Rochedy
Pierre et Philibert sont deux amis d'enfance. L'envie de décamper les a incités à mettre leurs pas dans ceux des héros du Tour de la France par deux enfants : ce livre culte de la IIIe République, au parfum d'encre violette, de craie et de grandes vacances.
Voici nos deux enfants partis pour un « road trip » drolatique à travers l'histoire et la géographie, la littérature et la mécanique, les métiers d'hier et d'aujourd'hui. Pour eux, rien ne compte plus que l'instant présent, le bonheur buissonnier des paysages et des rencontres.
À leurs côtés, nous embarquons à bord d'une Peugeot 204 ou d'un voilier, roulons à bicyclette, en autocar ou en TGV. On écoute Brassens, Véronique Sanson et IAM. On fait escale dans la Bretagne des phares et le Marseille de Plus belle la vie. Des villes fortifiées aux matchs de football, des cathédrales aux bars PMU, ce récit est une valse à deux temps sur les routes de la France, de l'enfance et de l'amitié.
Patiente, moi ?? Jamais ?! Pas question de me couler dans la peau d'une malade à vie, handicapée condamnée à la chaise roulante. Patiente, je ne l'ai jamais été, je ne le serai jamais. Impatiente, oui ?! Quand je me réveille d'une semaine de coma après un grave accident de moto, le médecin m'annonce que je suis paraplégique et que je ne remarcherai plus. Je n'hésite pas un instant ?:
Je ne croirai pas les médecins. Je marcherai et je retournerai là-haut, jusqu'au sommet du mont Blanc.
J'ai voulu témoigner. Pour les proches qui m'ont aidée, qui ont cru en moi, pour les moins proches que ma volonté et mon optimisme ont impressionné. Impatiente est mon premier livre.
La Ballade des pèlerins est un très prenant récit d'aventure, celui d'un pèlerinage de Vézelay à Compostelle entrepris par une jeune femme et trois compagnons de route, un beau jour de juin du siècle passé, en un temps où un tel périple pouvait encore se faire dans des conditions très semblables à celles qu'avaient connues leurs prédécesseurs du Moyen Âge. Un voyage décidé par goût de la marche et de la nature, certes, mais surtout par désir « d'en finir avec des formes et des contenus religieux trop rabâchés, avec un langage devenu logorrhée, dénué de tout sens vital à force de vouloir donner réponse à tout ». Par cette volonté de redonner du sens aux mots en les confrontant à la rugueuse réalité des aléas d'une marche de plusieurs semaines, en s'interrogeant par écrit dans ce qui fut son premier livre sur les raisons de cet acte un peu fou, Édith de la Héronnière ouvrait en réalité le chemin d'un voyage autrement plus long, celui d'une oeuvre qu'elle poursuit aujourd'hui encore. Au fil des années passées à arpenter les pays et les pages, ni l'Italie, ni l'Inde, ni les États-Unis, ni même la Chine n'auront raison de son infatigable curiosité. Et, par certains aspects, les chemins qu'elle emprunte peuvent ainsi rappeler ceux d'autres écrivains-voyageurs, tel Nicolas Bouvier, qu'une prédisposition au cheminement ou une phénoménologie de la perception intuitivement menée élancent continuellement vers l'avant. Mais il faut insister sur ce que le pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle où cette ballade entraîne le lecteur n'a de sens que par l'enracinement profond et parfois douloureux de la spiritualité dans le corps. Comme au temps des pèlerinages médiévaux, les rencontres sont hasardeuses sur ces chemins de foi qu'arpentent marcheurs de tous pays et de toutes langues. Une sorte de cadence commune parvient pourtant à nouer les existences, pour quelques jours ou plus, autour d'une même détermination, d'une même en-allée - et le pied peu à peu impose son rythme à l'écriture. Les villages de pierre et les paysages roulent au fil d'une pensée qu'inspirent souvenirs de lecture ou figures saintes, dans un tournis parfois heurté que finit par apaiser le seul exercice de la marche. Il s'agit alors, dans l'écriture comme sur le chemin de Saint-Jacques, de faire de l'épreuve de la désillusion ou de la meurtrissure la substance même de l'ouvrage à accomplir. Ce livre reproduit la première édition de La Ballade des pèlerins, parue au Mercure de France en 1993, et lui adjoint un avant-propos de l'auteur, inédit.
L'hiver en train, l'été en car, Bernard Chambaz a parcouru l'Oural du sud au nord. Situé entre les capitales de l'ouest et l'immensité transibérienne, frontière entre l'Europe et l'Asie, ce territoire reste méconnu. Ce voyage doit à son amour de la Russie et de son peuple, mais aussi à la puissance des livres. Parmi eux, il y a le recueil largement oublié et assez décapant d'Aragon (Hourra l'Oural), l'ombre de Pasternak et du doc-teur Jivago, l'ombre plus noire de Chalamov et du goulag.
L'Oural, c'est aussi la terre natale de Boris Eltsine, dont on suivra les traces. On vérifiera que les statues de Lénine n'ont pas toutes été déboulonnées, loin de là, et que si on a pu évoquer la fin de l'homme rouge, l'homo sovieticus tend à devenir pour les jeunes générations un objet, sinon un sujet de folklore.
Dans ce récit de voyage peu ordinaire, vous croiserez des météorites, suivrez une enquête sur la disparition étrange de géologues il y a cinquante ans, vous échapperez à un accident d'avion, découvrirez un jeune Eltsine explorateur sans peur, vous verrez des camions rouler sur la Kama gelée, visiterez le camp de Perm-36 et les monastères de Verkhotourié, sillonerez Ekaterinbourg sur les traces des Romanov, naviguerez sur la Kama, découvrirez Tcheliabinsk et son formidable musée des tracteurs à défaut de la centrale nucléaire de Majak, le site archéologique exceptionnel d'Arkaïm qui date de l'âge du bronze, avant d'admirer sous un ciel gris et déjà froid la modernité de la capitale bachkire. Tout cela sans oublier les trois figures centrales : Aragon, Pasternak et Chalamov.
C'est une petite maison, posée dans un décor de montagne. Olivier en tombe amoureux. Il va y revenir, faire des retraites, en prendre soin comme d'une personne. Cette cabane, c'est sa forêt de Sibérie. Son asile. C'est un cri de révolte autant qu'un cri d'amour. Un endroit qui l'aide à vivre. Un rêve de gamin. Avec lui, nous ressentons l'épaisseur de la nuit comme celle du silence, nous éprouvons le froid et le parfum des petits matins... Nous vivons ce désir qui est en chacun de nous, celui d'une échappée sauvage dans laquelle enfin se retrouver.
Le camping-car nous a emmenés au Portugal, en Grèce, au Maroc, à Tolède, à Venise. Il était pratique, génialement conçu. Il m'a appris à être libre, tout en restant fidèle aux chemins de l'exil. Par la suite, j'ai toujours gardé une tendresse pour les voyages de mon enfance, pour cette vie bringuebalante et émerveillée, sans horaires ni impératifs. La vie en camping-car.
Dans ce livre, Ivan Jablonka esquisse une socio-histoire de son enfance, transformant l'autobiographie en récit collectif, portrait d'une époque.
Voici un livre étonnant qui montre avec subtilité et finesse qu'il est toujours possible de vivre l'aventure autrement qu'au bout du monde. Entre l'Ariège et l'Andorre, Brice Delsouiller garde des troupeaux de vaches au milieu de nulle part. Ces vaches, élégantes et roublardes, sont sa seule compagnie pendant des mois, tandis qu'il arpente les Pyrénées au rythme de leurs meuglements et des tintements de cloches. Mais de ce presque rien, Delsouiller fait un tout. Et ce tout est admirable de vie intérieure.
Brice Delsouiller est pâtre au coeur des Pyrénées et coureur en montage. Des nuages plein la tête est le premier livre de cet amoureux de la nature.
A côté d'une Venise de l'évidence se cache une Venise inconnue, celle des églises jamais ouvertes. Jean-Paul Kauffmann a voulu forcer ces portes solidement cadenassées, un monde impénétrable où des chefs-d' oeuvre dorment dans le silence. Qui en détient les clefs ? Ce récit, conduit à la manière d'une enquête policière, raconte les embûches pour se faire ouvrir ces édifices. L'histoire est partie d'une église d'Ille-et-Vilaine où, enfant, l'auteur servait la messe.
Il s'y ennuyait souvent, mais, dans ce sanctuaire, il a tout appris. Là, est née la passion de se voir livrer le secret de la chose ignorée ou défendue. Il a poursuivi cet exercice de déchiffrement à Venise, la ville de la mémoire heureuse, pourtant attaquée sans relâche par le tourisme mondialisé. Depuis un appartement de la Giudecca où il s'est installé pendant des mois, il a arpenté une Venise hors champ.
Il a trouvé aussi ce qu'il ne cherchait pas. Venise à double tour est un livre sur le bonheur de voir et la jubilation dispensée par la ville qui exalte les cinq sens. On y croise, parmi d'autres, Jacques Lacan, Hugo Pratt, une belle restauratrice de tableaux, une guide touristique souveraine, un Cerf blanc, le propriétaire d'un vignoble vénitien et un Grand Vicaire, maître de l'esquive.
Nous devrions apprendre par coeur l'Iliade et l'Odyssée, comme des tubes de l'été, car les deux récits d'Homère constituent non seulement la musique de notre humanité mais recèlent aussi tout notre avenir. Après le succès d'Un été avec Homère, Sylvain Tesson est parti à bord d'un voilier sur les traces d'Ulysse. Pendant plusieurs semaines, il a sillonné la Méditerranée, plongé dans la mare nostrum, escaladé des volcans, rencontré des savants et des déesses de la culture, comme Andrea Marcolongo, l'auteure de La langue géniale : 9 bonnes raisons d'aimer le grec, qui ont éclairé son odyssée.
Ce livre est donc à la fois la version illustrée d'Un été avec Homère (200 000 exemplaire vendus), mais aussi le supplément à ce voyage homérique. Il contient des légendes inédites de Sylvain Tesson, véritables poèmes en prose et des tableaux de la peintre voyageuse, Laurence Bost. A cela s'ajoutent des photos en noir et blanc du photographe Frédéric Boissonnas qui dans les années 1920 accompagna Victor Bérard, le traducteur d'Homère, pour identifier les lieux de la géographie ullyssienne.
Un livre fabuleux de voyage, de culture et d'embruns.